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Identifiants pérennes : des alliés essentiels pour la recherche !

Les identifiants pérennes jouent un rôle crucial sur la plateforme erudit.org et, plus largement, dans le cycle de la recherche. Découvrez comment ces outils soutiennent la science ouverte et facilitent la diffusion des connaissances.

Lorsqu’un article de recherche est publié par une revue, cela génère une immense quantité d’informations enregistrées dans divers systèmes. Par exemple, le nom d’un·e chercheur·euse est associé à son article dans les bases de données des bibliothèques universitaires. Mais que se passe-t-il si plusieurs personnes portent le même nom ? Comment garantir que ces informations circulent sans se perdre entre différentes bases de données ?

C’est ici que les identifiants pérennes entrent en scène.

ORCID, DOI, ROR, ISSN… Mais que sont les identifiants pérennes ?

Les identifiants pérennes, ou Persistent Identifiers (PID), sont des codes alphanumériques uniques et permanents qui permettent d’identifier clairement chaque acteur du monde scientifique : les chercheur·euses, les établissements de recherche ou encore les productions académiques (comme les articles, les thèses ou les livres). Ces codes assurent des liens stables entre les publications, leurs auteur·rices et leurs plateformes de diffusion, permettant de naviguer facilement dans l’univers de la recherche. Par exemple, l’identifiant ISSN (International Standard Serial Number) est un code de huit caractères qui permet l’identification des journaux, revues, magazines ou périodiques, peu importe leur support. L’ISSN est un PID très largement utilisé par les revues scientifiques.

L’implémentation des identifiants pérennes contribue au développement d’un écosystème de recherche ouvert et équitable. Cette pratique est d’ailleurs encouragée par les principes FAIR selon lesquels les résultats de la recherche devraient être faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables. Ces dernières années, Érudit a entrepris d’importants développements techniques pour associer ces identifiants pérennes aux publications diffusées sur la plateforme. Nous vous présentons donc trois identifiants employés ou à l’étude par notre plateforme.

DOI et URI : pour retrouver les publications en un clin d’oeil

Vous l’aurez peut-être remarqué : sur la plateforme erudit.org, tous les articles sont identifiés au moyen d’un URI, et les articles savants possèdent aussi un DOI. Mais que signifient ces acronymes ? Le DOI (Digital Object Identifier) est un code alphanumérique cliquable attribué à un livre, un article, ou toute autre ressource numérique. En voici un exemple : 10.7202/1101727ar.

En assignant un DOI à une publication, des informations essentielles à son sujet ont été transmises comme la date de publication, le nom de l’éditeur ou le nom des auteur·ices. Même si une revue change d’éditeur ou d’adresse Web, le DOI demeurera le même et permettra toujours aux utilisateur·ices d’accéder à l’article, peu importe le site qui l’héberge.

À la différence du DOI, l’URI (Uniform Resource Identifier) est attribué à l’interne, dans notre cas par Érudit lui-même. En ce sens, un URI comme iderudit/1101727ar dirigera toujours l’utilisateur·rice vers la plateforme erudit.org.

ORCID : Identifier clairement les chercheur·euses

Créés et gérés par une organisation à but non lucratif, les identifiants ORCID (Open Researcher and Contributor ID) rattachent sans ambiguïté les auteur·ices à leur liste de publications, leur permettant ainsi de se distinguer et d’éliminer toute confusion liée aux noms similaires.

Un profil ORCID peut stocker de nombreuses informations professionnelles : affiliations, subventions, évaluation par les pairs, etc. Il facilite donc le partage des résultats de recherche entre différentes plateformes et établissements. Depuis peu, les identifiants ORCID sont affichés à côté des noms des auteur·rices dans les métadonnées des articles sur Érudit, lorsque la revue les fournit. Vous pouvez retrouver un exemple ici.

Pour en apprendre plus sur l’intégration d’ORCID chez Érudit et sa communauté : https://apropos.erudit.org/service-orcid/

ROR : Une identification claire des institutions

« Les organismes ne sont pas des entités statiques. Ils changent de nom, fusionnent, se divisent, ferment et réapparaissent, ce qui complique la mise en relation des organismes de recherche avec les résultats de la recherche et les chercheurs. Un identifiant permanent pour les organismes de recherche facilite cette tâche. » 

– Le site internet de ROR

Fruit d’une initiative communautaire, l’identifiant ROR (Research Organization Registry) permet à la communauté scientifique d’identifier rapidement et de manière fiable les organisations de recherche. Celles-ci incluent aussi bien les infrastructures, comme Érudit, que les universités. Accessible gratuitement, il fonctionne selon un modèle collaboratif à infrastructure ouverte.

L’affichage de cet identifiant pérenne sur la plateforme, encore en phase d’adoption au sein de la communauté, fait actuellement l’objet d’une étude approfondie chez Érudit. En 2024, nous avons franchi une étape importante en nous dotant de notre propre identifiant ROR: https://ror.org/05xay3m79. Si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez demander à ce que votre institution soit inscrite dans le registre ROR: https://ror.org/registry/.

Une collaboration indispensable pour une science plus ouverte

L’adoption d’identifiants pérennes dans la communauté scientifique représente un défi de longue haleine, nécessitant une collaboration étroite entre divers acteurs : universités, bibliothèques, fonds de recherche, plateformes… et surtout les équipes de recherche elles-mêmes !

Pour les DOI, l’organisme Crossref joue un rôle clé en facilitant leur déploiement non seulement sur notre plateforme, mais aussi au sein de notre communauté. Quant au développement des identifiants ORCID au Canada, il est principalement porté par ORCID-CA, avec qui nous entretenons une collaboration étroite. Cet organisation encourage une communauté de pratique dynamique et favorise l’adoption de ces identifiants par les chercheurs et chercheuses au Canada.

Dans les mois à venir, nous redoublerons d’efforts pour optimiser l’utilisation de ces outils et pour mettre en avant leurs nombreux avantages auprès de notre communauté.