Pendant l’été 2020, Érudit a concocté un grand projet de diffusion de textes tirés des revues culturelles québécoises intitulé « Bagages culturels ». Minutieusement sélectionnés, ces articles sont axés autour des grands thèmes et des mouvements phares qui ont influencé les paysages culturels du Canada et d’ailleurs. Ces articles, qui ont été présentés via les réseaux sociaux d’Érudit et de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP), sont maintenant rassemblés ici. Érudit diffuse la version numérique des numéros courants et des archives de plusieurs revues culturelles. Ce sont ainsi des dizaines de milliers d’articles culturels qui sont accessibles, en majorité librement, sur la plateforme d’Érudit.
LE SURRÉALISME – UN MOUVEMENT ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE AUDACIEUX
Inter
Casellas, Joan. « Dalí : artiste de l’action et performeur. » Inter, numéro 101, hiver 2008–2009, p. 2–16
Perçu par certains comme un être excentrique et par d’autres comme un génie artistique, Salvador Dalí a, chose certaine, su faire couler beaucoup d’encre. Joan Casellas étudie son apport au mouvement surréaliste, sa carrière artistique en général et ses réalisations en matière d’art performance. Portrait d’un personnage étonnant dans un article de la revue Inter.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/45485ac
QUÉBEC FRANÇAIS
Guéraud, Jean-François. « René Crevel (1900-1935) : le surréaliste oublié. » Québec français, numéro 121, printemps 2001, p. 76–78.
Connaissiez-vous le surréaliste René Crevel? Peu évoqué sur la scène culturelle, il aurait pourtant été « le témoin privilégié de tous les événements que le mouvement a connus entre 1922 et 1935 ». Écrivain, il a légué au mouvement une œuvre littéraire de taille significative qui, de plus, est « de grande qualité ». Cet article, écrit par Jean-François Guéraud dans Québec français en 2001, passe en revue la vie et l’œuvre de ce surréaliste méconnu du public.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/55971ac
(RE)DÉCOUVERTE DU CINÉMA D’ICI ET D’AILLEURS
24 IMAGES
Grugeau, Gérard. « Le cinéma iranien : portraits de femmes. » 24 images, numéro 114, hiver 2003, p. 63–64.
Dans cet article tiré de 24 images, Gérard Grugeau nous fait voyager dans l’univers du cinéma iranien et ses portraits de femmes. En s’appuyant sur la prémisse que « les films sont toujours un bon indicateur de l’évolution des sociétés», l’auteur y présente des réalisateurs comme Dariush Mehrjui, Rassul Sadr-Ameli et Mohsen Makhmalbaf, qui abordent des thèmes aussi vastes que l’enfance, les réfugiés frontaliers et la condition féminine. Il décrit ce qui constitue, à ses yeux, une « culture riche et variée, souvent encore fragilisée par un ordre moral pernicieux et une censure arbitraire ».
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/24652ac
24 IMAGES
Neri, Corrado. « Le cinéma taiwanais : nouvelle vague ou chant du cygne ? » 24 images, numéro 155, décembre 2011, janvier 2012, p. 21–23.
Que connaissez-vous du cinéma taïwanais ? Dans cet article tiré de 24 images, Corrado Neri nous fait découvrir un cinéma méconnu, en proie à une crise sans précédent. En effet, après avoir connu une « aventureuse saison », la nouvelle vague du cinéma taïwanais (marquée par « ses hardiesses formelles, ses courageuses analyses de la société et de l’histoire de l’île, ses productions hermétiques et esthétiquement inhuentes ») est bel et bien terminée, d’après l’auteur. En passant en revue ses derniers succès commerciaux, sans oublier d’aborder leurs thèmes et figures marquantes, l’auteur met en lumière les défis complexes auxquels le genre se voit maintenant confronté.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/66686ac
SPIRALE
Desjardins, Denys. « La fiction documentaire ou l’art de résister. » Spirale, numéro 238, automne 2011, p. 56–58.
Découvrez (ou redécouvrez) l’importance qu’a eu le cinéma documentaire dans l’histoire culturelle du Québec à travers cet article signé par le cinéaste Denys Desjardins et paru dans la revue Spirale. L’auteur survole le bref historique du genre en contexte québécois en plus de nommer quelques-unes de ses figures marquantes. L’article y questionne aussi l’avenir incertain du genre, qui aurait « uni par perdre son statut d’œuvre d’art pour devenir une marchandise qu’on vend et achète à la minute (comme des archives) et dont on dispose à sa guise. ».
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/65509ac
TICARTTOC
Dudemaine, André. « Peut-il y avoir un cinéma autochtone ? » TicArtToc, numéro 8, printemps 2017, p. 40–43.
André Dudemaine se penche sur cette question complexe dans un article de la revue TicArtToc. L’auteur y aborde les différents enjeux et défis liés à la vision du cinéma d’une perspective autochtone, notamment en ce qui concerne les croyances traditionnelles et la coupe des scènes, en plus de nous éclairer sur le concept de « souveraineté visuelle ». Il note finalement toute l’importance du défi que représente la déconstruction des mécanismes qui perpétuent les images stéréotypées d’une identité autochtone dans l’industrie télévisuelle.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/87018ac
JACK KEROUAC ET LA BEAT GENERATION
QUÉBEC FRANÇAIS
Marcoux, Jean-Philippe. « Jack Kerouac et l’Amérique. » Québec français, numéro 154, été 2009, p. 82–85.
Jack Kerouac est connu comme l’écrivain « Franco-américain errant » de la « Beat Generation ». En partant de son « patois franco-canadien américanisé », cet article, écrit par Jean-Philippe Marcoux et publié dans Québec français, s’intéresse aux éléments qui caractérisent son œuvre, comme la quête d’un «héritage perdu», l’écriture spontanée, la métaphore de la route et l’influence de la musique « bop ». À une époque marquée par la montée du matérialisme et du consumérisme, Kerouac s’intéresse à écrire son expérience d’une « Amérique marginalisée », en puisant dans ses valeurs, ses paysages, ses routes et ses contradictions.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/1822ac
QUÉBEC FRANÇAIS
Morency, Jean. « L’errance dans le roman québécois. » Québec français, numéro 97, printemps 1995, p. 81–84.
Dans un article de la revue Québec français, Jean Morency nous parle du thème de l’errance dans le roman québécois, où la fascination pour l’espace américain (qui caractérise aussi la figure du romancier beatnik) occupe une place importante. En faisant le parallèle avec les écrits de la « Beat Generation », l’auteur y présente des romans québécois et explique comment leurs personnages se « trouvent souvent démunis par le rapport qu’ils entretiennent avec la nature et l’espace américains ».
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/44320ac
Regard sur les automatistes
HISTOIRE QUÉBEC
Poulain, Martine. « L’art à l’époque de la « grande noirceur » : le Refus global. » Histoire Québec, volume 5, numéro 3, mars 2000, p. 15–20.
La publication du Refus global s’inscrit dans une période charnière de l’histoire du Québec, marquée à la fois par la répression grandissante du clergé et l’émergence d’importantes revendications qui ont bouleversé la scène artistique et la société dans son ensemble. Cet article, écrit par Martine Poulain, travaille à résumer brièvement les événements clés de cette « grande noirceur » et nous aide ainsi à mieux comprendre le contexte historique qui a vu naître le groupe des Automatistes et son célèbre manifeste. À découvrir dans Histoire Québec.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/11421ac
ETC MEDIA
Fournel, Louise. « « Un tableau est un objet sans importance » (Paul-Émile Borduas). » ETC, numéro 44, décembre 1998, janvier–février 1999, p. 15–18.
L’aspect révolutionnaire du Refus global a souvent tendance à laisser dans l’ombre la pensée artistique qui sous-tend l’art des Automatistes. Cet article de Louise Fournel, publié dans ETC Media, travaille à redonner vie à l’image d’un Paul-Émile Borduas « attentif aux mouvements subtils de l’intériorité humaine ». En faisant un bref tour d’horizon de ses fondements, l’auteure reconstruit la trame d’un mouvement qui a marqué la scène artistique du Québec.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/35437ac
LETTRES QUÉBÉCOISES
Bourassa, André-G. « Le Projet poétique de Claude Gauvreau. » Lettres québécoises, numéro 7, août–septembre 1977, p. 12–17.
Claude Gauvreau est considéré comme étant l’unique poète ayant fait partie du groupe des Automatistes. Il est notamment connu pour avoir rédigé une « poésie pure », c’est-à-dire « une poétique qui n’a pour règle et pour intention que celles de n’en pas avoir. » L’écriture automatique de Gauvreau, grandement influencée par le travail d’André Breton au sein des surréalistes, cherche avant tout à se dissocier du réel pour laisser « couler automatiquement le sur-réel ». Dans cet article publié dans Lettres québécoises, André-G. Bourassa nous présente le projet poétique de cet artiste d’exception en y apportant d’intéressantes pistes d’analyse.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/40454ac
Expo 67
HISTOIRE QUÉBEC
Pratt, Michel. « Expo 67 : ouverture et modernité. » Histoire Québec, volume 23, numéro 1, 2017, p. 28–30.
Avez-vous eu la chance de participer à Expo 67 ? L’Exposition universelle, tenue en 1967 sur le thème de « Terre des Hommes », a eu de nombreuses retombées positives sur la province québécoise, en contribuant notamment à l’ouvrir au reste du monde. Dans cet article, Michel Pratt résume l’organisation de cet événement de grande envergure, en passant par la création de son logo, l’origine des fameux passeports, l’orchestration des transports sur le site et, même, sa programmation de spectacles. Un article à ne pas manquer dans Histoire Québec.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/85556ac
LES CAHIERS DE LA SQRM
Boivin, Jean et Patrick Hébert. « Trois oeuvres musicales québécoises marquantes, diffusées quotidiennement sur le site de l’Exposition universelle de Montréal en 1967. » Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, volume 19, numéro 1-2, printemps–automne 2018, p. 83–99.
Plusieurs œuvres ont été diffusées quotidiennement dans les pavillons de l’Exposition universelle tenue à Montréal, en 1967. Parmi les plus marquantes, on note (dans cet article de Jean Boivin et Patrick Hébert) la musique du pavillon thématique « L’homme et les régions polaires » de Serge Garant, la sonorisation du pavillon Québec par Gilles Tremblay et, unalement, l’œuvre d’Otto Joachim destinée au pavillon du Canada. Pour en savoir plus sur la création et l’impact de ces trois œuvres marquantes, conçues en fonction d’un contexte et d’un espace public très particuliers, consultez cet article des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/1069878ar
CAP-AUX-DIAMANTS
Curien, Pauline. « Expo 67 : la découverte d’un Québec éblouissant. » Cap-aux-Diamants, numéro 89, printemps 2007, p. 25–28.
Dans cet article tiré de Cap-aux-Diamants, Pauline Curien raconte comment Expo 67 aurait permis aux Québécois et Québécoises de se forger une nouvelle identité à travers « l’image magique qu’elle leur renvoyait à eux-mêmes » et par ce phénomène qu’elle nomme l’ « appropriation symbolique ». En plus de décrire l’atmosphère grandiose qu’on retrouvait sur le site, elle propose une réflexion nuancée sur la relation qu’entretient la société québécoise avec l’Exposition universelle de 1967.
À lire sur Érudit : https://id.erudit.org/iderudit/6910ac
Crédits pour les visuels : Daphnée BC.