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Quiz : la Saint-Jean en quelques moments clés

Pour beaucoup de Québécois·es, la Saint-Jean-Baptiste est empreinte d’une forte charge identitaire et émotionnelle. Mais au-delà des fêtes de quartier et des concerts musicaux, que connaissez-vous vraiment de la Fête nationale ? 

Cette année, pour commémorer cette date importante, nous proposons une formule spéciale : un questionnaire qui vous fera découvrir certains des événements les plus marquants dans l’histoire de cette tradition et de la province québécoise. Plus bas, vous trouverez cinq questions. Tentez d’y répondre, puis cliquez sur le menu déroulant pour révéler leur réponse.

Chaque réponse se base sur des articles tirés de revues diffusées sur notre plateforme. N’hésitez pas à aller consulter les articles complets, ou à explorer les revues d’où ils sont tirés, pour satisfaire votre curiosité.

Et surtout, faites-nous part de votre résultat sur les réseaux sociaux !

Apprenez-en davantage sur la Fête nationale

Réponse : La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

« Entre la fête du 24 juin et la Société Saint-Jean-Baptiste […] la filiation est incontestable. » (Robert Rumilly, 1947)

Fondée en 1834 par le journaliste et patriote Ludger Duvernay, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (originellement la Société « Aide-toi, le Ciel t’aidera ») regroupait de jeunes patriotes autour d’une passion commune pour la politique et la littérature. C’est Duvernay qui aurait eu l’idée d’une fête annuelle en l’honneur des Canadiens français et qui choisit le jour de la Saint-Jean-Baptiste pour célébrer cette dernière, faisant ainsi écho à la tradition des fêtes de la Saint-Jean, célébrées à Québec dès les seize et dix-septième siècles.

Pour en apprendre davantage :

  • Rumilly, Robert. « Quand la Société Saint-Jean-Baptiste a-t-elle été fondée ? » Revue d’histoire de l’Amérique française, volume 1, numéro 2, septembre 1947, p. 237–242. https://doi.org/10.7202/801368ar
  • Racine, Denis. « La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. » Cap-aux-Diamants, numéro 114, été 2013, p. 47–48. https://id.erudit.org/iderudit/69455ac

Réponse : Ô Canada

C’est lors du premier congrès catholique des Canadiens français, le 24 juin 1880, que l’hymne national est chanté pour la première fois. Adolphe-Basile Routhier, écrivain et avocat, est à l’origine du texte patriotique, et c’est Calixa Lavallée qui en a assuré la composition musicale.

Pour en apprendre davantage :

  • Du Berger, Jean. « Les Plaines, les Plaines d’Abraham, le Parc des Champs de bataille. » Ethnologies, volume 16, numéro 1, 1994, p. 107–117. https://doi.org/10.7202/1083302ar

Réponse : Le Lundi de la matraque.

Ces affrontements, survenus sur la rue Sherbrooke lors du défilé de la Saint-Jean, ont causé 135 blessé·e·s et environ 300 arrestations. Le contexte était particulièrement tendu : pendant les années 1960, des mouvements souverainistes (comme le FLQ et le RIN) avaient milité de manière véhémente, et parfois violente, pour l’indépendance québécoise. Qui plus est, en 1968, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal avait invité le candidat libéral Pierre-Elliott Trudeau — non connu pour son soutien au mouvement indépendantiste — à prendre part aux festivités, attisant ainsi l’indignation des militant·e·s !

Pour en apprendre davantage :

  • Comeau, Robert, et al. « Le RIN, parti indépendantiste : 1963-1968 : présentation. » Bulletin d’histoire politique, volume 22, numéro 3, printemps–été 2014, p. 11–16. https://doi.org/10.7202/1024140ar

Réponse : Robert Charlebois, Gilles Vigneault, Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland et Yvon Deschamps.

Les années 1970 marquent indéniablement un jalon important dans l’histoire de la chanson québécoise. Le spectacle d’ouverture de la Superfrancofête, un événement survenu en août 1974, avait réuni Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois sur une même scène pour la première fois. L’année suivante, les festivités musicales de la Saint-Jean-Baptiste sont organisées par Lise Payette et connaissent un succès similaire. C’est d’ailleurs en 1975 que Félix Leclerc chantera pour la première fois son incontournable Gens du pays ! Puis, deux ans plus tard, l’exploit se répète. Et deux fois plutôt qu’une : Charlebois, Vigneault, Léveillée, Ferland et Deschamps se livrent sur scène une première fois à Québec, le 21 juin, puis à Montréal, lors de la Fête nationale. Leur prestation est immortalisée lorsqu’elle devient l’un des disques les plus vendus de l’histoire québécoise, en plus d’être diffusée à Radio-Québec (l’ancêtre de Télé-Québec) !

Pour en apprendre davantage : 

Réponse : L’annonce de l’échec de l’Accord du lac Meech

Au début des années 1980, le gouvernement canadien avait enclenché le processus de rapatriement de la Constitution du Canada sans l’appui du Québec.  En 1987, le gouvernement québécois avait finalement suggéré cinq amendements, regroupés dans l’Accord du lac Meech, afin que la Constitution canadienne reconnaisse le caractère distinctif de la société québécoise. Malgré plusieurs années de négociations, deux provinces — le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador — refusent de ratifier l’Accord et, le 23 juin 1990, on annonce l’échec de ce projet constitutionnel. Au Québec, le sentiment souverainiste explose, et les festivités de la Saint-Jean-Baptiste attirent des foules historiques malgré le mauvais temps !

Pour en savoir davantage : 

  • Rouillard, Jacques. « Historique de l’appui à l’indépendance politique du Québec par le mouvement syndical. » Bulletin d’histoire politique, volume 20, numéro 3, printemps 2012, p. 103–123. https://id.erudit.org/iderudit/1056202ar
  • Bédard, Éric. « Zubrzycki, Geneviève. Jean-Baptiste décapité. Nationalisme, religion et sécularisme au Québec, trad. Nicolas Calvé. Montréal, Boréal, 2020, 292 p. » Revue d’histoire de l’Amérique française, volume 75, numéro 1-2, été–automne 2021, p. 234–237. https://id.erudit.org/iderudit/1088232ar