
Toute l’équipe d’Érudit vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.
Chaque année, le soutien continu de nos partenaires et de nos lecteur·trice·s permet à Érudit de mettre en valeur des connaissances qui font sourire et réfléchir, et qui permettent de mieux comprendre d’où on vient et où on va. Merci mille fois !
Une courte histoire des cartes de vœux
Fidèle à son habitude, Érudit profite du temps des fêtes pour se doter d’une carte de Noël personnalisée. Bien à l’image de notre organisation, ces créations se veulent colorées et candides. Nous remercions d’ailleurs chaleureusement Myriam Bourbeau pour son travail cette année.
Mais cette année, nous nous sommes demandé·e·s : d’où vient cette tradition, celle d’écrire nos vœux à nos proches lors du temps des fêtes ? Pour y répondre, nous nous sommes plongé·e·s dans notre catalogue.
Le saviez-vous ? La première carte postale de Noël est inventée en 1843 par un directeur de musée anglais, qui profite alors de l’invention récente du timbre-poste pour envoyer 1000 copies de sa lithographie à ses connaissances.
Mais la tradition est plus ancienne encore :
Comme l’écrit Lise Deschênes (2023) : « Il y a très longtemps, les Romains formulaient des souhaits de bonne chance à leurs amis au moment du solstice d’hiver. En France, plus récemment, il était coutume de rendre visite à ses proches et à ses relations ou de visiter des malades et des indigents au jour de l’An. Étant trop contraignant de se déplacer pour effectuer toutes ces visites, on faisait porter ses cartes de visite contenant des vœux. »
L’Angleterre — et, très rapidement, le continent américain — est presque immédiatement piquée par la puce de la carte de vœux : dans les années 1860, plusieurs commerçants de cartes de souhaits sont établis en sol anglais. Une vingtaine d’années plus tard, le concept est adopté aux États-Unis, notamment en raison de certaines innovations dans le domaine de la lithographie. Mais ce sont les fabricants allemands qui dominent le marché des cartes de vœux pendant plusieurs années, jusqu’au début du vingtième siècle.
Qu’en est-il de l’époque plus récente ? Dixit Yves Beauregard, en 1996 : « Depuis 25 ans, cette coutume est en perte de vitesse. Au cours de la décennie 1960, une famille postait en moyenne 80 cartes, alors que de nos jours le nombre ne dépasse guère douze. »
Bibliographie
Beauregard, Yves. « Joyeux Noël et Bonne Année : le courrier du temps des Fêtes. » Cap-aux-Diamants, numéro 47, automne 1996, p. 20–22. https://id.erudit.org/iderudit/8233ac
Deschênes, Lise. « Origine et avenir de la carte de Noël. » Histoire Québec, volume 29, numéro 2, 2023, p. 30–31. https://id.erudit.org/iderudit/103499ac