On retrouve sur Érudit une sélection impressionnante d’articles sur Montréal, toujours stimulante pour les chercheurs. Afin de célébrer le 375ème anniversaire de la métropole, nous avons sélectionné une série d’articles qui mettent de l’avant différents aspects de la ville allant de ses multiples quartiers à ses plats traditionnels.
Voici le second volet de cette série. Nous continuerons à partager des articles sur nos réseaux sociaux jusqu’à la fin de l’été. Suivez-nous sur Facebook et Twitter pour découvrir les prochains !
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Dit, non-dit, contredit et discrédit de l’iconographie du chantier d’Habitat 67
Entré rapidement et durablement dans les histoires et encyclopédies de l’architecture après avoir été intensément médiatisé jusqu’à sa réalisation, Habitat 67 s’avère un objet tout indiqué pour la recherche sur les rapports qu’entretiennent, à l’ère de l’information, le traitement de l’actualité architecturale, la critique et l’historiographie. L’auteur s’attache ici à démontrer que l’iconographie du chantier d’Habitat 67 dans la presse spécialisée constitue une matérialisation médiatique de la ville-système qui avait réussi à s’imposer à l’échelle internationale dans les pages consacrées à la recherche des grandes revues d’architecture.
Par Hubert Beringer
Globe, Volume 5, Numéro 1, 2002, p. 35–52
Le dit et le non-dit de Montréal
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« Vive la vélorution ! » : Le Monde à bicyclette et les origines du mouvement cycliste à Montréal, 1975-1980
Par Daniel Ross
Bulletin d’histoire politique, Volume 23, Numéro 2, Hiver, 2015, p. 92–112
Le militantisme environnemental au Québec
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Les vacances
Par Hélène Rioux
XYZ. La revue de la nouvelle, Numéro 28, 1991, p. 56
Nouvelles d’une page
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« Ousqu’on chill à soir? » Pratiques multilingues comme stratégies identitaires dans la communauté hip-hop montréalaise
Dans ce bref portrait sociolinguistique de la culture hip-hop de Montréal, Mela Sarkar et son équipe de recherche de l’Université McGill confrontent les défenseurs de la « Québéquicité », c’est-à-dire être blanc et parler français avec l’accent approprié, aux pratiques multilingues qui caractérisent la communauté hip-hop montréalaise. En effet, les jeunes de la génération hip-hop au Québec inventent un nouveau langage hybride et mixte, né de l’amalgame des langues et cultures d’origines diverses que l’immigration et les politiques linguistiques ont introduites dans les écoles québécoises de langue française en milieu urbain. Les pratiques multilingues qu’ont créées les jeunes rappeurs québécois scolarisés en français en milieu multiethnique montréalais agissent comme des stratégies d’affirmation identitaire pour toute une génération.
Par Mela Sarkar
Diversité urbaine, automne, 2008, p. 27–44
Plurilinguisme et identités au Canada
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De la Taverne Joe Beef à l’Hypertaverne Edgar. La taverne comme expression populaire du Montréal industriel en transformation
La taverne montréalaise a historiquement constitué un espace social et culturel d’animation et de protestation ouvrière à certains aspects des conditions liées à l’industrialisation. Cette culture de résistance a diminué avec l’accélération du développement industriel et l’intégration graduelle du mouvement ouvrier dans les structures et les pratiques du capitalisme contemporain. En explorant les pratiques et la culture populaire de la taverne montréalaise dans ses transformations et dans ses articulations conjoncturelles constantes, nous voulons en saisir le potentiel à la fois paradoxal et subversif. Pour ce faire, nous analyserons la culture de la taverne selon les dimensions suivantes : comme agora politique et lieu d’émergence de pratiques de résistance; comme espace homosocial; et comme espace résiduel dans le contexte post-fordiste de la ville. De façon générale, cet article est porté par l’argument que la culture de la taverne, en tant qu’articulation du développement et de la transformation du Montréal industriel, met l’accent sur le caractère ambigu des lieux populaires, qui sont propices à la fois à des logiques dominantes et à diverses logiques de résistance.